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Je cherche sans cesse une chose à laquelle me raccrocher, en vain. Tout reste désespérément vide.
21 avril 2013

Le 21 Avril 2013

nathan_cherrybomb

Je n'en peux plus, je suis à bout, hantée par cette persistante envie de crever pour ne plus assister à la dégradation de ce monde abject dans lequel je n'ai pas ma place. La vie est un fardeau, un boulet accroché par une énorme chaîne en fer épais, impossible à couper, à scier ou à faire exploser. Je suis contrainte à rester sur cette Terre, à vivre une vie terne, fade et sans but. Evidemment, je pourrais très bien prendre le fusil de mon père et me le foutre contre la tempe; me taillader profondément les veines avec la lame d'un cutter ou d'un rasoir; me jeter du haut de la Tour Eiffel ou de la Tour Montparnasse afin d'avoir une vue convenable avant d'acceuillir la mort; me pendre; faire une OD d'héroïne ou de meth'. Mais je pense à ma famille, à mes parents surtout. Ils perdent patience, je le sais. J'entends souvent mon père dire qu'il en a marre que je reste enfermée toute seule, que je bouffe SA glace dans ma piaule, toute seule, que je ne sorte plus, que je ne participe pas aux tâches ménagères... Ce qu'il ne comprend pas, c'est que je ne peux pas. Je ne parviens pas à trouver la force pour affronter qui que ce soit ou quoi que ce soit et de bouger mon gros cul.

Et puis merde ! Jamais je ne leur ai demandé de se soucier de moi, du fait que je ne mange pas à table avec eux, du fait que je veuille rester seule, seule, seule, SEULE ! Jamais je ne leur ai demandé de s'inquiéter du fait que je ne sorte plus de ma chambre que pour aller pisser et ramener de la bouffe dans ma chambre pour n'avoir à supporter personne et me goinfrer en paix ! Jamais je ne leur ai demandé de s'en faire parce que je ne prends plus soin de moi, que je me néglige totalement, que je traine toujours en jogging et que je ne me lave qu'un jour sur deux ! JAMAIS !

Je l'ai expliqué à celui qui me sert de père ! Enfin, j'ai tenté de lui expliquer en partie POURQUOI j'étais comme ça, pourquoi la vie me paraissait minable et insipide. Seulement depuis ce jour là, il ne cherche même plus à comprendre. Comme s'il ne me prenait pas au sérieux. Comme si le fait que je me rende compte du fléau humain qui gangraine la Terre n'était qu'un caprice d'une petite merdeuse qui cherche à attirer l'attention... Mais lui, il ne le voit pas, il voit un but à son triste passage ici car après, il y a le paradis. Comme quoi, la foi rend heureux et permet de surmonter les pires conneries. Sauf qu'il faut parfois ouvrir les yeux et se rendre compte que l'on vit dans une société de merde.

Mais voilà Papa, t'es vraiment un mauvais père parfois tu sais ? Lorsque tu parles à ta mère de moi, lorsque tu lui dis que je commence à te faire chier avec mes conneries, lorsque tu lui expliques les choses à ta façon, avec des mots sans âme, sans fond, alors que je suis dans la pièce voisine, tu n'imagines à quel point tu me blesses. Que tu essaies de me faire croire que la vie est belle, comme tous les autres à dire qu'elle est un cadeau est probablement le pire...

Tu sais Papa, je songe de plus en plus à vous quitter tous. En fait non, je songe de plus en plus à te quitter TOI et malheureusement par adéquation, maman et Antoine... Je ne vous ferais ainsi plus souffrir, vous n'aurez plus à vous INQUIETER, tu pourras bouffer ta précieuse glace tout seul cher Papa. Comme j'aimerais vous libérer de ce poids... Néanmoins, j'aimerais que cela soit immédiat, que je n'ai pas le temps de tergiverser, de penser à vous parce que je sais comme souffrent les parents dont l'enfant s'est foutu en l'air. Et Maman, je sais que tu ne t'en remettrais pas. C'est pour toi que je continue à errer comme un zombie sans âme dans la maison.

Il y a bien longtemps que je ne te l'ai pas dit maman, et tu ne le croirais peut-être pas mais je t'aime. Je t'aime tant. Je ne te le montre pas, te repousse, refuse ton aide et le moindre dialogue, mais je t'aime nom d'un chien !

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